Questions fréquentes

Après obtention de toutes les autorisations administratives purgées de tout recours, les travaux peuvent commencer :

  • Travaux de terrassement : renforcement voire création des pistes d’accès, création des plateformes
  • Enfouissement des câbles de raccordement au réseau électrique
  • Coulage des fondations des éoliennes et ferraillage
  • Création des plateformes des éoliennes
  • Montage des mâts par tronçons
  • Pose des nacelles
  • Montage du rotor et des pales

Le chantier est ensuite remis en état.

Lorsque le raccordement au réseau est effectif, la production électrique peut commencer. Le montage d’une éolienne dure entre 1 et 3 jours selon les conditions de vent, le chantier d’un parc éolien de 5 éoliennes dure entre 5 et 8 mois.

L’emprise au sol d’une éolienne est d’environ 2000 m² en phase d’exploitation. Celle-ci comprend l’emprise des fondations (200 à 400 m²), celle de la plateforme de montage (environ 1000 m²) et celle des accès éventuels à créer ou améliorer pour desservir l’éolienne et acheminer les éléments.

Une vérification simple peut être effectuée sur le site de Géoportail, en mesurant directement l’emprise des éoliennes du parc le plus proche de chez vous.

Une éolienne est conçue pour fonctionner environ 30 ans. Toutefois, il est généralement plus intéressant de remplacer les éoliennes avant leur fin de vie (soit vers 20 à 25 ans) par de nouvelles éoliennes plus performantes, et qui produiront donc plus d’énergie.

L’énergie éolienne est une énergie réversible, ses coûts sont connus et maîtrisés sur l’ensemble du cycle de vie des éoliennes. A la fin de l’exploitation d’un parc éolien, les éoliennes sont démantelées et revalorisées, le site est remis en état. Il s’agit d’obligations régies par la réglementation ICPE et notamment par l’arrêté du 26 août 2011.

Parmi ces obligations, l’exploitant du parc éolien doit constituer les garanties financières nécessaires aux opérations de démantèlement, et ce bien avant la mise en service de l’installation. Elles sont vérifiées annuellement ; une absence de garanties financières ou bien leur non-actualisation par l’exploitant engendrera un retrait de l’autorisation d’exploiter le parc éolien. Le démantèlement d’une éolienne ne revient en aucun cas à la charge du propriétaire du terrain sur laquelle elle est construite.

La garantie financière est actuellement de 50 000 € par éolienne ; elle couvre le coût net de son démantèlement, c’est-à-dire la différence entre le coût des opérations de démantèlement et la revalorisation des composants de l’éolienne. Plus de 90% des composants d’une éolienne sont recyclables. Les métaux (acier, cuivre, fonte et aluminium) et le béton sont pris en charge par des filières de valorisation. Les matériaux composites sont valorisés de façon thermique.

Lors de la concertation

Dans le cadre d’une démarche volontaire, des moments d’échanges sont organisées avec tous les habitants des territoires concernés, pour présenter le projet et l’adapter: permanences d’information, porte-à-porte ou encore contact via le site internet dédié au projet éolien.

Lors de l’enquête publique

Pour voir le jour, un parc éolien doit se voir accorder une autorisation environnementale délivrée par le Préfet. Cette autorisation prend la forme d’un arrêté préfectoral signé par le Préfet du département, à l’issue d’une procédure d’instruction par l’ensemble des services de l’État compétents.

1 – L’instruction publique

Les différents services de l’Etat (DREAL, DDT, ARS…) donnent leur avis sur le dossier. Une vingtaine de services seront consultés dans le cadre de l’instruction. La DREAL produira un rapport à destination de la Préfecture, rassemblant l’ensemble de ces avis et statuant sur le projet.

2 – L’enquête publique

A la fin du processus d’examen, une Enquête Publique se déroule pendant au minimum un mois dans les mairies concernées par l’implantation du projet. Un Commissaire Enquêteur se tient à disposition du public lors de permanences d’information et recevra alors toute personne désirant s’informer et échanger sur le projet. Au cours de cette enquête, les citoyens peuvent émettre leur avis sur le projet soit directement auprès du Commissaire Enquêteur, soit en rédigeant celui-ci dans le registre d’Enquête Publique mis à disposition dans les mairies d’implantation du projet, ou encore via le site internet de la Préfecture du département d’implantation. Suite à cette Enquête Publique, le Commissaire Enquêteur émettra un avis (favorable, favorable avec réserves, défavorable).

De même, les conseils municipaux des communes se situant dans un rayon de 6 kilomètres autour du projet délibèreront sur le projet.

Le porteur de projet et les Maires concernés sont susceptibles de se rendre devant la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS) pour présenter leur dossier. Cette commission est composée de représentants de services de l’Etat, d’élus des collectivités territoriales, de personnalités qualifiées en matière de protection des sites ou du cadre de vie. Elle est chargée d’émettre un avis sur les projets. Elle concourt à la protection de la nature, à la préservation des paysages, des sites et du cadre de vie et contribue à une gestion équilibrée des ressources naturelles et de l’espace dans un souci de développement durable.

La décision finale est ensuite prise par le Préfet du département par arrêté préfectoral et sur la base des différents avis formulés au cours de la procédure d’instruction.

Les éoliennes fonctionnent 95% du temps à puissance variable selon la vitesse du vent : en dessous de 11 km/h (3 m/s) le vent est trop faible, au-dessus de 90 km/h (25 m/s) le vent est trop fort et les pales sont mises en drapeau et arrêtées par mesure de sécurité.

Les éoliennes sont régulièrement en maintenance préventive ou corrective. Il existe aussi des bridages acoustiques ou environnementaux : afin de ne pas engendrer d’impact sur le cadre de vie ou bien afin de préserver certaines espèces d’oiseaux ou de chauves-souris, les éoliennes fonctionnent au ralenti voire sont arrêtées sous certaines conditions météorologiques. Également, en période de vent faible, les éoliennes prennent plus de temps à s’orienter face au vent, et ne tournent pas pendant ce temps. Enfin, Enedis interdit parfois l’injection de courant pour cause de maintenance ou défaillance du réseau. Ces périodes d’arrêt sont prévues dans la prévision de production.

Pour suivre en temps réel la production du mix énergétique de l’électricité française, rendez-vous sur le site de RTE.

Infrasons

On appelle infrasons les sons inférieurs à une fréquence de 20 Hertz et donc inaudibles par l’Homme. Ils peuvent être d’origine naturelle ou technique (orages, chutes d’eau, circulation routière, chauffage, bâtiments, pylônes…).

Les éoliennes génèrent des infrasons principalement du fait de leur exposition au vent et accessoirement du fonctionnement de leurs équipements. Les infrasons ainsi émis sont faibles comparés à ceux de notre environnement habituel. On notera par ailleurs que l’émission des infrasons reste identique si l’éolienne est en fonctionnement ou à l’arrêt.

L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a mené des études dont les résultats publiés en mars 2017 précisent que les données disponibles ne permettent pas d’attester de l’existence d’effets sanitaires liés au bruit des éoliennes. « Les connaissances actuelles en matière d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux infrasons et basses fréquences sonores ne justifient ni de modifier les valeurs limites existantes, ni d’étendre le spectre sonore actuellement considéré ».

Bruit

Les éoliennes sont soumises à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui fixe les mesures propres à prévenir les impacts sur l’environnement et le voisinage : obligation générale d’implanter des éoliennes à plus de 500 mètres des zones destinées à l’habitation, niveaux de bruit à respecter fixés par la règlementation ICPE (Arrêté du 26 août 2011) et rappelés dans l’Arrêté Préfectoral d’autorisation.

Dans son dernier rapport de Mai 2017, l’Académie nationale de médecine constate que « en tout état de cause, la nuisance sonore des éoliennes de nouvelles générations ne paraît pas suffisante pour justifier un éloignement de 1 000 mètres ». Elle ajoute même que « l’intensité [du bruit éolien] est relativement faible, restant souvent très en-deça de celles de la vie courante ». L’échelle du bruit de France Energie Eolienne permet d’illustrer ce propos :

echelle-bruit-eolienne

Une nouvelle campagne de mesures acoustiques post-implantation du parc éolien sera réalisée dans le but de vérifier l’émergence sonore de la nouvelle installation. Dans le cas où des irrégularités sont mises en évidence, des actions correctives sont immédiatement appliquées : freinage des éoliennes, voire arrêt ponctuel si nécessaire.

Enfin, les éoliennes font l’objet de perfectionnements techniques constants : diminution de la vitesse de rotation des pales, engrenages de précision silencieux, système de serration sur les pales, montages des arbres de transmission sur amortisseurs…

 

Le Monde a analysé en 2019 différentes expertises, études et rapports sur ce sujet avant de produire la vidéo suivante :

Les éoliennes peuvent perturber les ondes hertziennes, comme beaucoup de constructions (elles peuvent réfléchir ou diffracter des ondes électromagnétiques). Les textes de loi engagent la responsabilité du porteur de projet, qui est tenu de trouver une solution si une perturbation est avérée : le plus souvent, il s’agit de l’installation de paraboles. Ces installations sont à la charge de l’exploitant du parc éolien.

Depuis l’arrivée de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), les perturbations sont moindres voire inexistantes. Toutefois, si un problème survient, sa résolution est à la charge de l’exploitant du parc éolien.

La valeur d’un bien immobilier est déterminée sur la base de nombreux critères objectifs : surface habitable, nombre de pièces, nombre de chambres, présence d’un jardin ou non, localisation dans un quartier résidentiel ou non… L’implantation d’un parc éolien n’a pas d’impact sur ces critères, Il n’a d’influence que sur des éléments subjectifs propres à chacun.

Climat-Energie-Environnement a réalisé, en 2008, un rapport qui a pour thème : l’impact de l’énergie éolienne sur le marché immobilier. Ce rapport démontre l’absence d’impact significatif de l’éolien sur la valeur des biens immobiliers autour de 5 parcs éoliens sur 240 communes de la région Nord-Pas-de-Calais. De même l’installation des parcs n’a pas provoqué de baisse du nombre de demandes de permis de construire.

Une autre enquête menée par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de l’Aude a conclu que les éoliennes n’avaient pas d’impact significatif sur le marché de l’immobilier. Ce département est pourtant l’un de ceux qui comptent la plus forte concentration de parcs éoliens en France.

En septembre 2018, Harris Interactive réalise une enquête dite Grand Public (Français âgés de 18 ans et plus) et une enquête dite Riverains (Français habitant à moins de 5 km d’une éolienne).

 

Enquête sur les Français et l'éolienne

 

Aujourd’hui, aucun contentieux initié par des riverains engagés dans une démarche de vente de leur bien immobilier à proximité d’un parc éolien n’a abouti, faute de preuve du préjudice.

Au contraire, les taxes perçues par les communes d’implantation des parcs éoliens permettent d’améliorer les équipements communaux ou bien de baisser les impôts locaux. L’attractivité des communes d’implantation est alors augmentée.

Ce phénomène de développement local s’observe en particulier dans la petite commune rurale qui, avec l’implantation d’un parc éolien, va être dynamisée amorçant ainsi la spirale inverse. Mais ce phénomène peut s’observer partout où les retombées économiques directes et indirectes vont permettre l’amélioration des équipements ou des services communaux.

Selon les derniers chiffres de la LPO, le taux de mortalité est environ égal à 4 oiseaux par éolienne et par an. Ce chiffre peut varier selon la configuration du parc éolien, le relief, les conditions météorologiques ou encore la densité de l’avifaune.

A titre indicatif, les réseaux routier et électrique sont respectivement responsables de la mort de 30 à 100 et de 40 à 120 oiseaux par km et par an.

De plus, avant de définir l’implantation des éoliennes, des études sont réalisées et permettent d’analyser le comportement des oiseaux et des chauves-souris. L’implantation définitive intègre les enjeux soulevés via cette analyse.

La politique énergétique française a acté une diversification du mix électrique d’ici 2030 par l’application d’une baisse de la dépendance au nucléaire et le développement des énergies renouvelables. Ces énergies sont compétitives, contrôlables et prédictibles : RTE utilise les scénarios climatiques de Météo France afin de prévoir la production d’énergie renouvelable 3 jours à l’avance.

La France possède le deuxième gisement de vent européen (après le Royaume-Uni) et la deuxième façade maritime d’Europe. Trois régimes de vent indépendants coexistent sur notre territoire national, ce qui assure une production en continue.

Enfin, la production d’énergie éolienne est plus importante en hiver, lorsque les vents sont les plus forts et les plus réguliers. C’est aussi à cette période de l’année que la consommation électrique est la plus importante.

Icone éolienne

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